Argenteuil L'arrêté antimendicité validé
L'ARRÊTÉ ANTIMENDICITÉ pris par le maire d'Argenteuil a été validé hier soir par la préfecture du Val-d'Oise. Le cabinet du préfet a indiqué que l'Etat n'attaquerait pas cet arrêté municipal devant le tribunal administratif, la juridiction compétente, car « il paraît convenable ». Confronté à l'arrivée de nombreux nomades d'origine roumaine sur sa commune, Georges Mothron (UMP) a pris vendredi soir le premier arrêté d'Ile-de-France destiné à interdire la mendicité. Le député-maire espère bien de cette façon rétablir la sécurité sur les voies publiques, faisant état de « désordres provoqués par ces mendiants » qui sont souvent, ajoute-t-il, « victimes de réseaux mafieux organisés ». « Nous avons regardé avec attention cet arrêté au regard de la jurisprudence, assez ancienne, du Conseil d'Etat sur les libertés publiques », précisait-on hier soir au cabinet du préfet. Selon les services de l'Etat, l'arrêté d'Argenteuil répond aux exigences définies par les tribunaux. « Il ne peut pas y avoir d'interdiction absolue et générale », insiste la préfecture qui a pris note que l'arrêté d'Argenteuil concerne des faits précis, comme la quête agressive ou les nuisances sonores. Les services de l'Etat relèvent également que l'interdiction faite aux mendiants ne concerne pas tout le territoire de la commune, mais seulement certains secteurs : des carrefours précis, la voie piétonne du centre-ville, les abords des marchés... Reste le doute portant sur le fait que l'arrêté n'est pas limité dans le temps : un point qui avait conduit les tribunaux à annuler des arrêtés similaires dans le passé. « Il s'agissait de villes touristiques, de stations balnéaires, qui étaient confrontées à une surfréquentation et de ce fait à une augmentation de la mendicité, explique la préfecture. Le phénomène auquel le maire d'Argenteuil souhaite s'attaquer n'est pas saisonnier, mais présent toute l'année. Le principe d'une interdiction dans le temps n'aurait donc aucun sens. » Pour autant, la préfecture du Val-d'Oise souligne qu'elle contrôlera l'application de cet arrêté et veillera à ce qu'il ne s'étende pas sur toute la commune. Ce feu vert n'en fait pas moins un arrêté « contestable », selon le conseiller municipal communiste d'Argenteuil, Mouloud Bousselat, estimant hier que le député-maire « faisait mine de découvrir ce phénomène ».
Descente de police au squat moldave
JUVISY, HIER MATIN. Les forces de police sont intervenues dans le squat moldave, un entrepôt proche de la gare sans eau courante ni sanitaires. (LP.)
UNE ÉQUIPE DE LA POLICE nationale a investi hier à 8 h 30 l'entrepôt à côté de la gare de Juvisy qui abrite depuis plusieurs mois une cinquantaine de réfugiés moldaves. « Vous prenez vos affaires et vous sortez. On vous avait prévenus que vous ne pouviez pas rester. » Les hommes ne bronchent pas, font bloc devant l'entrée et laissent Maria Moulin, présidente d'Argo, une association qui a pris leur défense, parlementer pour eux. « Où voulez-vous qu'ils aillent ? Il n'y a pas de place dans les foyers. » Faute de mieux, hommes, femmes et enfants ont aménagé quelques caravanes condamnées à l'intérieur de l'entrepôt. Mais les conditions de vie sont déplorables. Pas d'eau courante, un toit amianté qui risque à tout moment de s'effondrer, et surtout, comme sanitaire, une cabane dont la fosse septique est complètement bouchée. Récemment, les riverains se sont également plaints de la prolifération de rats. Le maire socialiste de Juvisy, Etienne Chaufour, avoue son impuissance : « Je suis susceptible d'être accusé de non-assistance à personne à danger, pourtant je ne peux rien faire. Nous avons interpellé à plusieurs reprises l'entreprise propriétaire du terrain et le préfet pour qu'ils prennent leurs responsabilités. Vu les conditions d'hygiène, on n'est pas à l'abri d'une épidémie. C'est à l'Etat de proposer des solutions décentes d'hébergement. » La préfecture, interrogée hier, n'a pas souhaité s'exprimer sur ce dossier.
Les 50 familles ont obtenu un sursis Sans ordonnance d'expulsion, que seul le propriétaire peut obtenir, la mairie ne peut pas faire grand-chose. Sur place, l'adjoint au maire, Alain Roch, qui accompagnait les policiers, annonce finalement aux squatters que l'expulsion n'aura pas lieu aujourd'hui. Mais la situation ne peut pas s'éterniser. « Une communauté roumaine va être expulsée à Athis-Mons, explique-t-il. Elle va vouloir vous chasser de l'entrepôt. » Le problème se déplace au gré des évacuations, avec à chaque fois le risque d'affrontements entre les communautés, d'accidents ou de maladies au sein des squatters. Ils sont pour la plupart demandeurs d'asile. Serge sort de sa poche une carte qui en atteste et pointe du doigt la mention « n'autorise pas à travailler ». Pourtant, entre la demande d'asile et la réponse, des années peuvent s'écouler. Les structures du département ne suffisent pas pour accueillir tout le monde. Alors, à l'entrepôt, tout le monde se réjouit de ce sursis, même si déjà on murmure : « combien de jours ? Combien de mois ? ». Maria Moulin, qui a servi de médiatrice, est embrassée et applaudie. Elle promet de contacter la Croix-Rouge pour que, à la place de la cabane sanitaire qui va être rasée, soient installées des toilettes provisoires.
Je trouve ça dangereux pour tous car ces gens n'ont pas d'argent, pas de maison , pas de nationalite ils vivent de rien et de tout.. et ce permettent tout à l'encontre de tous les honettes citoyens? que faut il faire?
explusion massive, destruction de leur squatte, emprisonement ?
faudrait il pas modifier la procedure d'expultion qui prend generalement plus de 2 à 3 semaine de delai...
par exemple aux ulis (n'est ce pas lorgi!) dans la zone industriel de courtaboeuf des qu'une boite ferme les groupes de nomade viennent salissent tous revendent tous ce qu'ils trouvent les societes ont un surcout pour s'equiper contre leur intrusions, les combriolages ont augmentés.
je sais que des plaintes de la mairie ont ete depose car certaines societes decident de delocalises leur production afin de ne plus etre embeter? c'est grave quand même.?
de même dans les peu de champs qui reste autour on voir pousser des camps de nomade je trouve ça lamentable surtout pour le pauvre agriculteur ... qui lui aussi doit creuser des fosser etc pour eviter d'être envahi..
quand on leur propose un camps biensur equiper et payant ils refusent?
l'eau et l'electricite qu'ils utilisent c'est nous tous qui la payont? le netoyage de leur ordure aussi.. |