ju91rnb Grand Animateur

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Posté le: 05 Déc 2002 14:52 Sujet du message: emploi en france... |
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Pour faire taire les racistes qui parle que les Noir arabes piquent le taf des français....
Un rapport du commissariat général du Plan dresse le tableau du marché du travail pour la décennie
Huit millions d'emplois à occuper avant 2010
Il faudra recruter au moins 700 000 personnes par an, compte tenu des départs en retraite et des créations de poste. Le détail par secteur.
Par Hervé NATHAN
jeudi 05 décembre 2002
Salariés, la France va avoir besoin de vos bras (ou de vos têtes) dans les dix ans à venir. Le commissariat du Plan a préparé un rapport pour le Premier ministre (1) chiffrant les besoins de main-d'oeuvre pour la décennie 2000-2010. Impressionnant : l'économie française devra recruter chaque année entre 700 000 (avec une croissance moyenne à 2 %) et 810 000 personnes (croissance de 3 %), alors que la moyenne annuelle se situait, entre 1990 et 2000, à seulement 580 000. Un formidable coup d'accélérateur dû, pour une part, à la croissance et à l'irruption de nouveaux besoins, mais, surtout, aux effets du papy-boom : les classes pleines nées à partir de 1945 commenceront à partir en retraite massivement dès 2005, au rythme annuel de 650 000 personnes. Le mouvement est d'ores et déjà sur la pente ascendante. Et les générations des années 80, moins nombreuses, ne suffiront pas à les remplacer. Au total, ce sont près de 8,5 millions de postes de travail qui pourraient, selon le Plan, être offerts aux Français sur la décennie.
Services. Les chercheurs réunis par le Plan ont regroupé par «familles de métiers» la demande future. Le résultat est instructif. Ce n'est pas d'informa ti- ciens dont la France risque de manquer le plus : mais d'assistantes maternelles, d'ouvriers du bâtiment, de vendeurs, d'enseignants, de routiers, d'infirmières, etc. Même des métiers en perte de vitesse auront besoin de bras nouveaux : l'Etat va ainsi rechercher près de 240 000 agents de catégorie C, la moins élevée de la fonction publique, ou encore 27 000 manoeuvres du bâtiment, malgré la régression continue de ce genre de postes. Les services aux particuliers (gardiennage, employés de maison, garde d'enfants, entretien) représentent, pour leur part, un défi particulier : ce secteur va générer 800 000 nouveaux emplois. Comme les agents d'entretien : 458 000 postes prévus. Ou encore les ouvriers de manutention. La France va manquer de «gens d'en bas» !
Formation. Au milieu de tableau, on connaît depuis deux ans les problèmes de recrutement des infirmières. En haut de l'échelle, le tableau n'est pas moins garni : il faut trouver 374 000 enseignants, 90 000 cadres de Banque, à peine moins que de cadres A de la fonction publique et de professionnels de la communication.
Une pierre dans le jardin de l'Education nationale, qui est encore loin de pourvoir aux besoins annoncés de l'économie. Le rapport estime que 45,5 % des jeunes recrutés dans les dix ans à venir devront être diplômés de l'enseignement supérieur. En 2000, ils n'étaient que 20 % à sortir des universités avec un tel parchemin dans leurs bagages. La formation professionnelle n'est pas plus efficace, et surtout très inégalitaire : les jeunes et les cadres sont deux fois plus nombreux à en bénéficier que les ouvriers et les plus de 45 ans. Un handicap national lorsqu'on prévoit que le nombre de cadres va doubler en dix ans, entraînant une véritable concurrence entre l'Etat, qui aura besoin de davantage de hauts fonctionnaires, et les entreprises.
Immigration. Il faudra donc que la France plonge dans ses réserves pour trouver des bras : chez les chômeurs exclus du marché de l'emploi, chez les salariés âgés, dont la moitié cesse de travailler à 57 ans, et par le recours maîtrisé à l'immigration de travail. Dans un autre rapport (Libération du 20 novembre), le Plan estimait que 120 000 étrangers seront nécessaires chaque année à l'économie française. Au final, le taux de chômage ne descendrait, au mieux, qu'aux alentours de 6 % (9 % actuellement). Performance moyenne.
(1) «Avenirs des métiers». Rapport du groupe «Prospective des métiers et qualifications». Rapporteur général : Christine Afriat. |
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