arablack Grand Master

Inscrit le: 09 Avr 2002 Messages: 3816 Localisation: Pointe-à-Paris !!
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Posté le: 29 Jan 2003 17:33 Sujet du message: ::Tour de la Guadeloupe des Communes : 1 - Trois-Rivieres :: |
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parce que ma Guadeloupe me manque, j'ai envie de faire le tour des Communes en plusieurs sujets en me documentant sur le net et en vous présentant le tout ici.
A vrai dire, je vais choisir les Communes par ordre au hasard !
on commence par Trois-Rivieres !!!
[align=justify:c41d795ea1]HISTORIQUE
L'édification de Trois-Rivières remonte au début de la colonisation. Les vestiges (roches gravées) font penser à l'art primitif. Les premiers habitants furent les Arawaks puis les caraïbes.
Après l'arrivée des colons blancs, la commune connut une prospérité économique. Des propriétés de canne à sucre et de nombreuses distilleries furent installées à l 'exemple de Belleville - Petit-Carbet - Duquery - La Violette. D'ailleurs quelques vestiges s'y trouvent encore.
Puis la canne fut remplacée par la Culture du café, de la vanille, du cacao.
Au 18ème siècle, la commune était préférée de l'aristocratie Créole. Vers 1936 la banane remplace ces cultures traditionnelles. En fait, Trois-Rivières a su dans le temps tirer profit de ses atouts naturels.
Située au sud de l'île de la Basse-Terre, la commune couvre une superficie d'environ 31 km2 et abrite 8732 habitants (recensement de 1999), elle s'étend du littoral Atlantique depuis l'embouchure Orientale du Canal des Saintes jusqu'au sommet du volcan de la Citerne (1155 m). Ce fort dénivelé et sa position en côte au vent, lui procure un climat relativement humide et explique une importante variation de la pluviométrie. Les précipitations moyennes annuelles varient de 2500mm dans la partie basse de la commune pour atteindre 12000mm au sommet de la Soufrière.
SITUATION GEOGRAPHIQUE
Le massif de la Madeleine qui culmine à 971m abrite dans ses coulées la commune de Trois-Rivières. Les laves andésitiques noires sont, par conséquent, les premiers jalons qui s'offrent au visiteur au sortir de la plaine de la Côte au Vent de la Guadeloupe. Il trouvera successivement les trois cours d'eau (rivière du Trou-au-Chient, du Petit-Carbet, de Grande-Anse) issus des trois "Trous" ou ravines, Trou-Madame, Trou-au-Chien, Trou-au-Chat, qui ont donné leur nom à la paroisse. Le littoral rocheux, entrecoupé d'anses, hérissé d'éperons, serait entièrement hostile, ne serait-ce la grande plage de Grande-Anse qui apparaît comme un accident dans ce milieu volcanique et contraste avec l'intérieur parsemé d'étangs près du front de chaque coulée --- étang Paille, étang Madeleine, étang Gommier --- au sein d'une végétation rapidement hygrophile dont les espèces sont visibles sur la déviation de la RN1 au lieu dit l'Ermitage.
Le territoire communal est drainé par un réseau hydrographique globalement orienté Nord-sud. La rivière de Grande Anse constitue la limite Nord Ouest de la commune tandis que la limite orientale Est correspond à la rivière du Trou au Chien. La rivière du Petit Carbet ou Rivière Coulisse traverse le territoire du Nord au Sud.
La partie Nord de la commune correspond à des zones élevées dominées par le dôme de la Soufrière (1467m), point culminant de la Guadeloupe. Les Monts Caraïbes dominent les flancs Ouest de la commune. Les reliefs sont réglés par la présence de coulées massives, qui présentent souvent une surface inclinée en pente douce à modérée vers la mer, se terminant brutalement par des falaises au niveau du front de la coulée. Les parties basses de la commune (Sud) présente un habitat dispersé et regroupe l'essentiel des activités humaines.
Ce n'est sûrement pas un hasard si les premiers habitants de l'île s'y sont installés (les Roches Gravées en témoignent) Après eux se sont les colons… Ils y ont trouvé un climat propice à l'agriculture, encore aujourd'hui, la banane reste un enjeu économique pour la commune.
A visiter à Trois rivieres
Lorsque vous partez de Basse-Terre, pour vous rendre dans le bourg de Trois-Rivières, deux solutions s'offrent à vous. Soit celle de prendre l'ancienne route de Vieux-Fort, autrefois, la seule permettant de rallier le chef lieu à Pointe-à-PItre, soit encore de prendre la nouvelle nationale et de tourner non pas au premier panneau indicateur "Trois-Rivières La Regrettée", mais au suivant, environ deux kilomètres plus loin "Trois-Rivières centre-ville". Dans les deux cas, les panneaux sont rares, mais il vous suffira de toujours suivre la même route. Par Vieux-Fort vous arrivez côté marché ; par la nationale, vous arrivez au niveau du cimetière. Juste en face une magnifique maison Créole toute en bois. D'ailleurs, c'est un des secrets de ce petit centre-ville, le cachet de ses maisons : une galerie qui fait presque le tour de la construction, un toit à quatre pans se terminant par un auvent, alors que les façades ne comportent généralement pas de fenêtres mais des portes. Les premiers colons français fondent la paroisse en 1640. Ils se consacrent d'abord à la Culture vivrière d'igname et de Manioc puis plantent du coton, du tabac, de la vanille et du café. Même si rapidement la canne à sucre prend une place prépondérante et fait la richesse de quelques familles. Après le cimetière, dépasser quelques commerces, une curieuse maison avec un escalier extérieur en demi-cercle, indique un sens unique. Depuis quelques années, en effet, il n'est plus possible de traverser le centre dans ce sens. Vous allez alors devoir suivre ce nouvel itinéraire qui vous mènera derrière la mairie. C'est à ce niveau précisément que vous rattrapez le coeur de la ville, par une petite rue étroite toujours très animée. Vous serez alors contraint de remonter sur votre gauche pour admirer l'église, la mairie et en contre bas, l'embarcadère pour un départ vers les Saintes. L'église Notre Dame de l'Assomption telle qu'elle est aujourd'hui tranche avec l'ancienne construction. A tel point que lorsqu'en 1933, elle fut achevée, les paroissiens parlaient d'un "mur de prison" en la regardant, reprochant à l'architecte Ali Tur, cette façade ornée uniquement du porche et d'un oeil de boeuf au-dessus. Les proportions sont simples et géométriques. Les côtés sont percés de longues ouvertures à persienne surmontées d'oeil de boeuf. La mairie elle, est bâtie en partie à la place d'un ancien cimetière. Yvon Chérubin son concepteur est un architecte Guadeloupéen qui n'a pas manqué d'être influencé par le style Ali Tur tout en développant son propre genre. C'est un édifice imposant, tout en béton, aux formes géométriques avec des volumes horizontaux et verticaux et beaucoup d'ouverture.Si vous prenez à droite, au niveau de l'ancienne école de garçon, maintenant démolie et remplacées par des commerces, vous passerez devant le marché couvert, construit en 1956. Cet édifice qui s'inspire d'un marché du midi de la France est édifié à la même période que l'hôtel de ville et par le même architecte, Yvon Chérubin. Il s'agit en fait d'une dalle soutenue par des poteaux ronds et sur cette dalle, au centre une sorte de dôme peu élevé fait de clostras en verre permettant ainsi à la lumière de rendre l'intérieur de ce lieu lumineux. Le collège des Roches Gravées marque la fin du centre-ville que le général Dugommier, aide de camp de Bonaparte, natif de la commune, n'a pas connu.
Trois-Rivieres en 1802
recensement de 1796 :
2836 habitants
Le bourg de Trois-Rivières compte une soixantaine de résidents. Le café est la principale production, mais le nombre d'habitations sucrières n'est pas négligeable dans les vallées des rivières de Grande Anse et de Petit Carbet.
La commune est le théâtre de combats opposant Merlen aux rebelles Palerme et Jacquet le 10 mai 1802. Merlen ne parvient pas à franchir la Rivière Grande Anse pour se rendre à Basse-Terre à cause de la position de Dolé tenue par Jacquet et Palerme. Merlen se replie et rejoint le plateau du Palmiste à travers les bois.
Le 11 mai 1802, le capitaine Crabé tente une nouvelle offensive sur Dolé. Elle échoue et les rebelles poursuivent Crabé qui ne s'arrête qu'à Capesterre. Les rebelles conduits par Jacquet et Palerme reprennent Trois-Rivières et massacrent les blessés des forces consulaires laissés dans l'église de la commune.
[j'aime bien lire ce genre d'histoire, c'est top...]
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